Comme moi, vous saturez peut-être du matraquage médiatique de la victoire des Bleus !Mais comme moi, peut-être avez-vous été tentés de regarder l’excellent documentaire diffusé sur TF1 : Les Bleus 2018, au cœur de l’épopée russe.
Je me suis surprise à le regarder d’un bout à l’autre avec un plaisir infini.
Car, quel régal d’écouter et de voir Didier Deschamps coacher son équipe !
Je ne vais pas décortiquer l’ensemble du documentaire, bien sûr. Mais j’aimerais juste faire un focus sur les points marquants suivants :
D’abord quelle équipe voit-on ?
Une équipe, bien que composée de stars, réellement soudée. Le partage est là. Les peurs, les doutes, les joies. Une équipe évidemment ultra-performante : de nombreuses victoires, dont l’ultime, la plus belle, la coupe du monde.
Et aussi une équipe très joyeuse, qui rit, qui s’amuse, qui chante.
Et quel coach voit-on ?
Un véritable manager-coach présent, assuré, qui n’a de cesse de rappeler l’objectif poursuivi et de donner et redonner du sens à ce challenge incroyable.
Un manager-coach qui sait être en « position haute », comme tout bon manager : debout, devant l’équipe assise, au paperboard, en costard, main dans les poches ou feutre à la main, donnant des indicateurs précis de réussite ou de points de vigilance. Il guide, donne du sens, recadre franchement, décide. Et répète à l’infini : « est-ce que je suis clair ? ».
Il sait également s’inclure dans l’équipe pour être au plus proche d’elle : « Nous devons être forts et unis ».
Mais il sait également se mettre en retrait et, en toute confiance, laisser le rôle de coach…à qui veut le prendre ! Avez-vous vu, ces moments juste avant le match, où un joueur (Pogba bien sûr, mais pas que lui) à tour de rôle harangue l’équipe « aller, les gars, on n’a peur de rien, on y va, je veux que vous ne lâchiez rien ! ».
Un manager-coach qui ne cesse d’adresser des signes de reconnaissance positifs: au-delà des mots, des compliments, arrêtons-nous sur sa gestuelle : il regarde droit dans les yeux, est très proche physiquement de ses joueurs, leur touche l’épaule, le bras et bien sur les embrasse pour la victoire.
Et pour finir, Didier Deschamps apparait comme étant le manager qui protège son équipe pour qu’elle libère au maximum toute sa puissance. Peut-être certains d’entre vous connaissent-ils le concept de management des 3 P : Protection + Permission = Puissance : pour que mon équipe soit puissante, moi, manager je me dois de la protéger et de lui accorder des permissions.
Ainsi, à la fin d’une intervention un peu musclée suite à la piètre qualité de jeu contre l’Australie, Didier Deschamps termine son recadrage par : « Je vous protègerai un par un, alors faites, faites… »
Et ils l’ont fait ! Inspirant non ?