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La généralisation nous entraine vers la violence.

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« Les gens, franchement sont vraiment très…égoïstes ! Ils ne respectent plus rien! Les gens sont vraiment individualistes, ils ne pensent qu’à eux…bref, les gens…y’en a marre quoi !

Nous entendons tous régulièrement ce genre de réflexion et parfois il nous arrive même à nous  (eh oui!) de le dire aussi ! Les jeunes, les vieux, les personnages politiques, la SNCF, Météo France…tout le monde y passe (sauf nous, bien sur, qui nous excluons systématiquement du groupe visé!).

Si nous avons ce réflexe de généraliser, c’est que nous y gagnons forcément quelque chose. Alors quoi? Eh bien, généraliser, c’est confortable, rassurant. La généralisation nous permet de nous mettre en lien si facilement avec autrui! Elle nous permet de trouver à moindre frais un consensus et donc de créer ou préserver une certaine harmonie dans la relation. C’est souvent un prétexte, un point d’appui bien commode pour amorcer ou conclure une conversation et « dire quelque chose » qui recueillera l’approbation de l’autre, du type « ça, c’est bien vrai ! ».

Généraliser, c’est aussi se simplifier la vie! Sans nuance, sans exception, les règles sont plus simples, la réflexion moins poussée. Cela demande peu d’effort : « les politiques sont tous pourris », donc je ne vote pas. Je ne  prends pas la peine de lire les programmes, de me renseigner sur les actions réalisées, d’analyser des chiffres etc.

Bien sûr, si la plupart de nos généralisations étaient positives, du type « les gens sont vraiment…merveilleux », elles pourraient nous mettre sur un petit nuage en permanence, ce qui est alléchant. Mais le positivisme à outrance pourrait se rapprocher dans ce cas de la naïveté (avec les désillusions qu’elle peut entraîner).

Hélas, nos généralisations sont très souvent négatives et elles contribuent à nous construire une vision du monde erronée, noire, triste. Elles créent une approche tellement réductrice du monde qu’elles nous plongent dans des émotions très négatives.  Que ressentons-nous en effet quand nous disons « de toute façon, les jeunes d’aujourd’hui sont tous des fainéants « ?

Mais le danger de la généralisation est avant tout celui de la discrimination et de la violence. Généraliser est en effet une voie royale vers la violence, verbale ou physique. Car il est en effet insupportable d’imaginer que …tous les jeunes sont des fainéants. Cela ne laisse aucun espoir, aucune exception possible.

Alors, pour retrouver une vision du monde optimiste, avec davantage d’espoir, entrainons-nous à limiter nos généralisations. Je crois beaucoup dans la puissance du langage et dans son impact sur nos comportements et nos émotions. Réfléchir à la façon dont on exprime son point de vue, peut nous aider à changer notre vision du monde et ce que l’on ressent.

Faisons un test comparatif !

  • Que ressentez-vous quand vous dites :

« Vraiment, les vieux sont tous fachos! »

et quand vous dites :

« Parfois, certaines personnes âgées ont peu de tolérance »

  • Que ressentez-vous quand vous dites :

« On ne peut pas faire confiance aux dirigeants, ils ne cherchent qu’à faire du profit » 

et quand vous dites :

« Certains dirigeants ont un objectif unique qui est de faire du profit et d’autres veulent jouer un rôle plus social »

  • Que ressentez-vous quand vous dites :

« Les gens…sont vraiment individualistes »

et quand vous dites :

« Il y a des personnes qui sont individualistes, et d’autres généreuses »…

Essayons, ça vaut le coup.

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